Injustice

Cinq ans après avoir été libéré de Guantanamo, faute de preuves, Mohamedou tente de se refaire une vie. Les carnets de Guantanamo qu’il a écrits en prison sont portés à l’écran dans Le Mauritanien et les autorités de son pays natal lui remettent son passeport. Malgré le choc post-traumatique dû à la torture et aux 14 années passées en isolement, il essaie de s’affranchir de son passé à travers le pardon.

Pendant son court séjour à Montréal, en 1999, Mohamedou Ould Slahi fait l’objet d’une surveillance accrue de la part des autorités canadiennes. Il se réfugie à la mosquée Assuna, mais à l’époque, ce lieu de culte est fréquenté par un groupe de jeunes islamistes, dont Ahmed Ressam, l’auteur des attentats ratés de l’an 2000 contre l’aéroport de Los Angeles.

Mohamedou Ould Slahi explique à Danny Braün comment il s’est retrouvé dans la mire des services secrets américains. Son entraînement dans les camps d’Al-Qaïda, en Afghanistan, lui a valu d’être étroitement surveillé, mais pas autant qu’un coup de fil, reçu depuis une ligne téléphonique associée à Oussama Ben Laden. « Depuis cet appel, ma vie a été détruite », affirme Mohamedou.

Considéré par les autorités américaines comme un suspect très important, Mohamedou Ould Slahi est envoyé par avion au camp militaire de Guantanamo, en août 2002. Il est l’un des premiers détenus à être soumis au programme « spécial » d’interrogatoire autorisé par le gouvernement américain. Il raconte ce qu’il a vécu dans cet établissement. Avertissement : cet épisode comporte une description de séance de torture.

Dans une chambre d’hôtel de Dubaï, Mohamedou Ould Slahi, un Mauritanien emprisonné 14 ans à Guantanamo, raconte comment le gouvernement américain l’a désigné coupable par association. En 2001, Ould Slahi est enlevé dans son pays par un commando masqué et incarcéré dans un site secret de la CIA en Jordanie, parce qu’on le croit à la tête du recrutement de djihadistes du réseau Al-Qaïda.

À écouter à partir du 25 janvier 2022.